Vie et mort sur les routes de bretagne

**crapaudine** Jeu 6 Aoû - 16:38

Soufflait il un air de folie sur les routes bretonnes, Crapaudine avait entendu des contes ....
Des contes qui faisaient frissonner la nuit, des contes plein de lutins, d'esprits farceurs qui prenaient un malin plaisir à brouiller les esprits des voyageurs et les perdre dans les forêts de Brocéliande.
Elle avait perdu son compagnon de route, elle avait perdu son amour, seule elle s'était égarée, seule elle avait prise la mauvaise route.

Le chemin de gauche lui semblait sûr, la pente douce était un ravissement pour ses jambes lasses, elle allait confiante Tolk et elle seraient réunis à la prochaine ville. Déjà elle voyait les tours qui lui annonçait la perspective d'un repas chaud, d'un bon lit et d'un toit sur sa tête.
En souriant elle pressa le pas, la nuit l'enveloppait doucement, le silence de la nature l'entourait juste troublé par le chuchotis d'une rivière toute proche.
La jeune femme s'arrêta et sous le coup d'une idée soudaine s'écarta du chemin, elle perdrait guère de temps à se rafraichir dans le courant pur, en femme amoureuse elle voulait s'apprêter pour revoir son compagnon.

Entrant sous le couvert de la futaie Crapaudine se dirigea vers l'origine du son cristallin et bientôt un paysage de conte s'étala devant ses yeux

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Telle une petite fille, elle laissa tomber son baluchon et ses armes qu'elle ne portaient plus à la ceinture selon les lois bretonnes et couru jusqu'à la berge. Ni tenant plus elle s'agenouilla,plongea avec délice les mains dans l'onde fraîche et s'aspergea le visage.
Elle soupira de contentement, le contact de l'eau fraîche sur son visage échauffé et poussiéreux était un bonheur.
Se redressant un moment sur ses genoux elle profita de la tranquillité ambiante lorsque des picotements sur la nuque la força à se retourner.

Deux individus se tenaient un peu plus loin, dans leurs mains, son baluchon et ses armes, Crapaudine perdit son sourire et les couleurs que l'eau lui avait procurer.

-Que faites vous ! Ce sac est à moi !

Avec horreur elle les vit se regarder et partir tout deux au pas de course, l'éclat de sa propre épée brillé sous les rayons du soleil qui perçait à travers les feuilles des grands arbres.

Un instant tétanisée, elle se reprit et couru à leur suite sans songer qu'ils pourraient lui faire du mal qu'ils pourraient l'empêcher de les poursuivre, tout ce qu'elle avait pour ne pas mourir de faim étaient là dans ce sac. Gênée dans sa progression par sa large houpellande, elle sentait qu'elle perdait du terrain même si par miracle elle les rejoignait que pourrait elle faire....

**crapaudine** Sam 15 Aoû - 19:06

Sa longue houpellande ralentissait sa progression, les ronces la retenaient, Crapaudine mesurait à chaque instant la distance qui l'éloignait de ses voleurs. Ils n'étaient plus qu'un éclair sombre devant elle se détachant à peine des arbres centenaires.
Elle ne voulait renoncer, elle ne voulait baisser les bras, la voyageuse savait ce que cela signifierait pour elle, perdue loin de toutes civilisations sans ressources.
Une ronce insidieuse, une épine plus acérée la stoppa, un bruit de déchirure... sa manche était prise dans la liane épineuse, agacée, ne voulant pas perdre de vue ses assaillants elle baissa rapidement les yeux sur son bras et tira de sa main libre. le tissu avec un cri de protestation se déchira et Crapaudine délivrée, repris sa course folle.

Les bois s'éclaircirent les arbres laissèrent la place à un sentier, l'humus frais portait la trace de sabots de cheval, répercuter par la forêt l'écho d'une cavalcade se faisait de plus en plus ténu. La jeune femme resta là les bras ballant, à bout de souffle tétanisée.
Son coeur battant dans sa poitrine douloureuse elle s'effondra sur l'herbe abasourdie.
Le vent sifflant dans les hautes branches étaient semblable à un rire de farfadet se moquant de sa vanité, voulant plaire elle avait abandonnée toute prudence, elle avait tout perdue.

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